lundi 8 octobre 2012

Paris demain (écrit il y a 7 ans jour pour jour)

Sous Le Ciel de Paris by Juliette Greco on Grooveshark
J'ai envie de Paris,
D'un Paris fou,
D'un Paris pris,
D'un Paris où,
Sans parti pris,
Me pendre à ton cou,
Toute la vie !

J'ai envie de Paris,
D'un Paris latin,
D'un paradis cuit,
Dans les vapeurs de nos matins,
Dans les vestiges de nos lits,
Main dans la main,
Toute la nuit !

Et nos grands crèmes,
Sur le premier zinc du coin,
T'en souviens-tu quand même ?
C'est pour demain !
Et mes raccourcis trop longs,
Marcher de Saint Germain
Jusqu'à la gare de Lyon !
C'est pour demain ?

J'ai envie de Paris,
Comme d'une inconnue,
Comme de tes écrits,
De tes poèmes de la rue,
Que tu rédiges sous la pluie,
Que tu ne retiens plus,
Tout est sorti !

J'ai envie de Paris,
Et de ses bords de Seine,
Et de ton bras ma mie,
Et que tu me promènes,
Et que tu es jolie !
De loin qu'il m'en souvienne,
Rien n'est fini !

Et nos illusions traînent
Sur tous ces parchemins,
Nos mots sont-ils nos chaînes ?
C'est le destin !
Et nos raccourcis parviennent
A se frayer un chemin,
Jusqu'à nos âmes pleines !
C'est le destin ?

J'ai envie de Paris,
D'un Paris mutuel,
D'un Paris pour deux vies,
Du métro Saint Michel,
D'un Paris pour pari,
Où tu es la plus belle,
Tous les lundis !

J'ai envie de Paris,
Comme les hirondelles
Reviennent quand finit
L'hiver et que dégèlent
Les pavés de Paris
Sous tes larmes fidèles,
Tout nous sourit !

Et les correspondances du matin,
Et le dernier métro la nuit,
Sais-tu mon rêve et mes desseins ?
Tu es en vie !
Et je me veux contre ton sein,
Et je me veux dans ton esprit,
Pour y rester sans fin !
Tu as envie ?

lundi 27 août 2012

La Récréation

J'ai Dix Ans (A. Souchon/L.Voulzy) by Alain Souchon on Grooveshark



Je soutenais la thèse
qu'avec
ma Raie pour les maq'relles
et
ma Craie pour les marelles
j'étais en mesure anglaise
de prendre mon pied sans en sucer le pouce
ni la prothèse
et de tracer en douce
les lignes de la Récréation.

La sonnerie du hall
de l’École
– dont on sait pertinemment
qu'elle vient du train
dont l'arrêt créa Sion
et son prieuré (création) –
retentit tintinnabulant d'une teinte inhabituelle
aux couleurs de ma palette de sons délivrés.
Il y avait des craies roses, d'autres bleues,
décrets d'application, décrets autonomes
issus d'une loi organique et à l'article de la mort
numéro inconnu sous l'arc à souder
la fraternité
dans une cour de château de cartes.

J'avais dix ans et ma cagoule
bien repliée à l'intérieur d'elle-même
– ainsi que mon âme (colis massé) –
était un ballon de rugby,
et les lignes de la marelle :
vingt-deux mètres !
En-but !
Engagement !
Dix traits de dix ans distraits
dont l'art est création.
De ma salive, j'avais lissé
les gravillons
pour qu'ils épargnent les ronds
de nos gilets et pantalons
si peu javellisés
qu'aujourd'hui nous craindrions le pire pour une telle progéniture !
Dur dur !

La couple de calots d’agate
traînant de part et d'autres d'une paire de couilles de gosse
dans les poches mon bermuda de juin,
justifiant de l'écorchure d'un couple de genoux,
rappelait forcément la couleur vert-noisette
de mes mirettes ;
les pétards semés dans les crottes de chien,
le chemin latéral aux rails du PLM
qui nous conduirait un jour à la planète Marseille et à la Coupe des Champions
jusque hallali !
Parfois, je me dis
que la vie
lavis
n'est qu'un vernis
plus ou moins chanceux,
que Lard et Craie, actions,
ne sont qu'enveloppe artificielle,
et que la vérité se trouve dans les heures de Classe
de contrôles
qui les encadrent ;
à moins que...
la Récréation ne soit
FINALEMENT
que l'acte suprême de se réinventer
dès le Départ.

mardi 17 avril 2012

Tous en campagne !

George Kranz by Din Daa Daa on Grooveshark
Cet épervier est hyper vieux !
Et l'araignée n'a pas régné...
Mes exquis mots à qui-mieux-mieux
en rogneront leur arrêt nié.
De bouquetins en bulletins,
bottons les culs en ballottage,
des barbeaux tus en barbe au teint
qui sont couillus dans ce potage !

Si j'y perds pied dans super pieu,
sombrant dans le sommeil du loir,
bercé par la bête-à-bon-Dieu,
en brochet sur un fil de Loire,
j'irai bien vendre ma peau d'ours
au plus offrant – merle menteur –
contre un dénié des trente bourses
qu'un sansonnet met au conteur.

Mais si l'exocet s'arque aussi
à tes souhaits de changement,
le rossignol, Tino Rossi,
font qu'encor beau, fromage ment !
Déjà, c'était « the best » hier
de nos parasitologies,
et – mythe errant – ce bestiaire,
pire est que la mite au logis.