dimanche 4 novembre 2018

Messieurs ON/ON



Il était une fois ON/ON...
Comme la révolution,
L'Ouest, l'Amérique et ses passions,
Sergio Leone et Morricone !

Il était une fois ON/ON...
Et la musique mécanique
De cette montre énigmatique,
Quelques dollars et métronome !

Il était une fois ON/ON...
Conteurs des rêves de grandeur,
De toute envie, de toutes peurs,
De toute la folie des hommes !

Il était une fois ON/ON...
Dans la guerre de sécession,
Chasse au trésor et déraison,
Trois bandits en faisaient des tonnes !

Il était une fois ON/ON...
Ces amitiés circonstancielles
Dans des déserts aux ciels cruels,
Avec des deals et des mal-donnes !

Il était une fois ON/ON...
Parlant de pauvres immigrés,
Et de l'horreur assassinée,
Aux yeux des vils et des madones !

Il était une fois ON/ON...
L’harmonica pour le passé,
Pour la revanche et l'équité,
Sa mélodie qui nous raisonne !

Il était une fois ON/ON...
Dans ces putains d' révolutions,
Et leurs dynamiteurs de ponts,
De Dublin l'âme monotone !

Il était une fois ON/ON...
Qui ne sait lire dans les livres,
Et qu'aux massacres d’autres livrent,
De Mexico jusqu'à Shannon !

Il était une fois ON/ON...
L’Amérique des laissés pour compte,
Cette vie d'homme qu'on raconte,
Dans ces ghettos, la foule aphone !

Il était une fois ON/ON...
Le regard triste De Niro,
Sur notre mort et sur ces maux,
Comme sur un papier-carbone !

Il était plusieurs fois ON/ON...
Deux italiens qui racontèrent
D'un monde en perte de repères,
Les beaux rêves qu'on abandonne !

Et pour deux fois Messieurs ON/ON...
Quand j'ouïe la musique de l'un,
Le cinéma de l'autre vient,
Tous vos échos en moi résonnent !


mardi 9 octobre 2018

Le Goéland (republication d'un texte écrit en 2005)


Il prenait son envol
Comme un grand oiseau blanc,
La foule en était folle,
C’était le goéland !

Comme le Livingstone,
Au dessus de l'océan,
Jonathan, métronome,
Planait après l'élan.

En trois rebonds légers,
Porté par les bons vents,
L'athlète atterrissait
Beaucoup plus loin devant !

Le monde applaudissait,
Replay en grand écran,
Le triple saut parfait
De Jonathan le goéland !

Il payait pas de mine
Dégingandé, trop grand,
Ses muscles de gamine,
Son sourire d'enfant !

Et tous ses adversaires,
Battus impunément,
Ne pouvaient rien y faire,
L'admiraient seulement !

Ils savaient que sa foi,
Car il était croyant,
Le portait au-delà
Des morts sûres du temps.

Sa gentillesse unique,
Ce flegme nonchalant,
Son français pathétique,
Records étourdissants !

Parti à la retraite,
A peine trent'cinq ans,
La trace est enfin faite

De ses pas de géant !