mardi 9 octobre 2018

Le Goéland (republication d'un texte écrit en 2005)


Il prenait son envol
Comme un grand oiseau blanc,
La foule en était folle,
C’était le goéland !

Comme le Livingstone,
Au dessus de l'océan,
Jonathan, métronome,
Planait après l'élan.

En trois rebonds légers,
Porté par les bons vents,
L'athlète atterrissait
Beaucoup plus loin devant !

Le monde applaudissait,
Replay en grand écran,
Le triple saut parfait
De Jonathan le goéland !

Il payait pas de mine
Dégingandé, trop grand,
Ses muscles de gamine,
Son sourire d'enfant !

Et tous ses adversaires,
Battus impunément,
Ne pouvaient rien y faire,
L'admiraient seulement !

Ils savaient que sa foi,
Car il était croyant,
Le portait au-delà
Des morts sûres du temps.

Sa gentillesse unique,
Ce flegme nonchalant,
Son français pathétique,
Records étourdissants !

Parti à la retraite,
A peine trent'cinq ans,
La trace est enfin faite

De ses pas de géant !