samedi 26 septembre 2009

L'aiguilleur de bois




à Anna et Hugo,


Quand la forêt se met en marche
(puisque les arbres sont vivants),
que les racines se font arches
de noyers dans un vers de vent,
jaillit d'un univers divin
où le bitume est aux abois,
celui que nul n'invoque en vain,
qu'on nomme l'aiguilleur de bois.

Juché sur le plus haut des chênes,
il mène alors à la baguette
de coudrier (dont il déchaîne
un concerto de faîte en fête),
la transhumance des essences,
leur audacieux pèlerinage
vers des plaines pleines de sens,
bordées par de savants rivages.

Puisque la pomme est fruit de l'arbre
et que la sève est le sang d'Eve,
la confiture, à la rhubarbe,
et du bois dont on fait les rêves,
l'aiguilleur guide son troupeau
porteur des branches du savoir,
vers les enfants et les ados
qui ont le monde à percevoir.

2 commentaires:

Philippe a dit…

c'est Sylvestre qui va être content!

a+

Michel P a dit…

Hé hé ! Un petit peu de rimaille pour les enfants fait toujours bcp de bien. D'ailleurs ne sommes-nous pas nombreux à être restés de grands enfants ?