comme on effeuille des pétales,
ou comme on souffle dans le vent
les pissenlits, les astérales.
Et telle une poussière d'étoile,
le petit mot s'envole aux nues,
ailé de plumes ou de poils
piqués aux tableaux qu'on dit « nus ».
Il y parvient avec ses frères,
car seul, il serait orphelin
de celui qui en est le père
et qu'on appelle « l'écrivain ».
Nous libérons de nos phonèmes
des escadrons de libellules
au libellé de nos poèmes,
là où celui qui lit pullule.
De ces insectes en nuages,
fourmillement de caractères,
vont de naufrage en naufrage,
nos pensées dans des phylactères.
Grésillements de la machine,
picotements sur les claviers,
de l'Alaska jusqu'à la Chine,
ils s'amoncellent ces graviers.
Puisque la pierre vaque au tas,
il faut se faire une raison !
Dans quel état (le Dakota ?)
gérer du verbe l'oraison ?
Laissez, pour parodier quelqu'un,
venir à moi les petits mots !
Massacre au sein d'un baldaquin,
ils sont nos combats optimaux.
4 commentaires:
Oui, mais ça, c'est quand l'inspiration vient, bucolique. Parce que les jours de pages blanches, écrire relève plus de la constipation.
Tout à fait ! ;-)
Si je pouvais retrouver ma chainsaw..
Tu la retrouveras, indubitablement ! Regarde ! Tout le monde la retrouve dès lors qu'il l'avait. Tout le monde sauf Rimbaud ? Parce qu'il est mort avant ? Qui sait.. Qui sait...
Bises Diane, et merci de la continuité de ta présence et de tes lectures.
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