Même en pointillé,
Je continue,
Je continue d'espérer
Que rien n'est perdu,
Ni le temps de l'été,
Ni le tain qui le tue,
Ni ses miroirs brisés
Pour lesquels on s'est tu,
Ni tes frôlements légers
Quand t'étais court vêtue,
Aucun moment n'est rêvé
Dès lors que tu l'as vécu,
Qu'à ce qui nous a séparé
Nous auront survécu,
Laisse donc aux marées
Le choix du reflux,
Laisse donc aux mariés
Le choix du refus,
Laisse-toi donc échouer
Entre mes bras tendus.
J'ai des cités corsaires
En infinies multitudes !
Des millions d'univers
Et nos incertitudes...
J'ai mon coeur tout offert
Et ma mauvaise habitude,
Je crois dur comme fer
A ta sollicitude...
Alors laissons-nous faire
Comme on laisse un prélude
Apporter un peu d'air
A la bête attitude,
A nos peurs, à nos pierres,
A nos remparts si rudes,
Que notre âme s'y perd,
Que nos passions exsudent.
Laissons-nous nous soigner
Comme d'un mal fini,
Laissons-nous nous aimer
De ces pas tous petits,
De ces pas pointillés,
De ces pizzicati
Que tu es venue semer
en jolie mélodie.
Nous avons nos passés,
Nos enfants ont grandi,
Nos jeunesses fanées
Nous laissent ce répit,
Pas si vieux mais blessés,
Nous croyons à la vie,
Laissons-nous l'écouter
Puisque tout est sursis...
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
2 commentaires:
Ce sont avec des petits pas que l'on fait les plus grands voyages :-)
Je dépose ici un silence entre trois lignes pour vous dire le plaisir que j'ai eu à lire les vôtres. Ces vôtres qui sont maintenant presque miennes tant je les ai lues, je les connais presque par coeur...
Merci.
Enregistrer un commentaire