samedi 1 août 2015

Le sale air de rappeur






Moi, j'aurais bien voulu du sale air de rappeur,
à slamer acclamé par la foule en délire,
avec mon porte-mine et mes yeux de sniper,
pour troquer par du Ska la belle ode à la lyre...

Je l'aurais mérité le sale air de rappeur,
bien chargé ça comme en tri-nitroglycérine.
Hé ! Mon camion n'est pas à voile ou à vapeur
et mes textes ne sont pas finis dans l'urine.

Mes bébés sont l'acide où je charge un accu',
les batt'ries d'ma cuisine où je sers de timbale,
face à ce monde odieux où deux/trois trous-du-cul
se servent du symbole en guise de cymbales.

Alors de mes mots l'Art, leur grand corps psychopathe,
se crashera dans l'ombre de l'ardu labeur,
changeant en cochonnet l'animal à cinq pattes
justifiant illico son sale air de rappeur.



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