mercredi 17 décembre 2008

Victime d'intéressite aigüe ?

Je me fais rare, depuis quelques temps, en Cybérie. Je préparais consciencieusement la mise en place d'un site présentant mon travail en vers, en vue de la recherche d'une maison d'édition. Je suis assez content du résultat, et vous invite cordialement à la visite. N'hésitez pas à en parler autour de vous (si toutefois cela vous a plu), et laissez-vous aller à ces petits voyages qui résument l'ensemble de recueils que j'aimerais voir paraître :
 

jeudi 16 octobre 2008

Dandy ?



Dandy ? Je fus un certain nombre de fois affublé de ce qualificatif. Alors, costume « pied de poule », gilet boutonné et montre à gousset, dans les couloirs des compartiments du transcybérien ? Non, aujourd’hui, ce serait plutôt, guêpe au travail avec le dard de la plume, parapluie anglais, chaussures pointues, pantalon stretch noir, vieux cuir trois-quarts et chemise jaune. Le cocu me va si bien…
Jaune comme les étoiles sur l’ébène de l’histoire et ses wagons plombés, sur ce fond d’encre où l’on s’échine, petits strass dispersés par l’explosion des petites Nova, dont le son s’éteint, depuis ce temps de vide qu’elles ont laissé.
« Même si de tous nos textes, seuls quelques uns seulement, auront l’âme d’une étoile », m’écrivit-elle.
Paris n’est pas une blonde, pas même de ces cigarettes que l’on consume abusivement, les samedis midi, place Saint-Michel, lorsque les eaux de sa fontaine coulent circulairement, larmes recyclées de l’archange d’un quartier à en perdre son latin.
Paris, « ville de la Tour Unique du grand Gibet et de la Roue », m’est aussi au sang, mordu, une autre part de moi-même dont les échos enfouis resurgissent inlassablement, ossements mis à jour par les vents contraires qui nous poussent à naviguer au près d’elle.
Pilpous, métissé de fil et de laine, entre l’ouest extrême et le fourmillement urbain de la capitale, j’ai trop souvent étouffé l’une ou l’autre part de ma bipolarité. Michel, Micha, docteur béquille et mister aïe, enfant ballotté par le hasard, déjà, ferroviaire avant que de savoir marcher, sont-ce ces réalités que recouvre un capitaine ?
Les seules étoiles que l’on voit à Paris, sont tombées de leur ciel pollué et marchent dans la rue, écrivent sur leurs carnets, assises sur les banquettes d’un train, le nôtre. Il arrive que certaines se ressemblent, jumelles circonspectes du regard porté sur elles, elles endossent tour à tour les atours des mots, et les dentelles musicales de la rime.
Je suis ravi de savoir que mes créations vous vont comme un gant ; l’objectif est atteint, car l’universalité, à l’opposé de l’intimisme égotiste, est l’essence même de l’engagement littéraire. On s’aime tant dans la peau du héros ou de l’héroïne, on s’inocule des rôles accoutumant, à changer nos vies, dans un ailleurs meilleur que celui du quotidien et de ses tâches émollientes, aussi circulaires que les larmes de l’archange, tandis qu’ailleurs, ailleurs, tout semble si meilleur…
Celui qui sait prêter l’habit, déguiser, travestir la réalité, parvient au but. Mais que lui en reste-t-il ?
Lui-même, peut-être, au bout du compte, et la quintessence de ce pourquoi il se sent exister, le choix qu’il lui est laissé de pouvoir composer avec les tenants de la vraie vie. Alors, rimbaldien, je ne m’en vais pas aux vents mauvais, mais au contraire, à ceux porteurs, qui hantent mes futurs. J’en ai acquis une sensibilité immense à l’aspect fini de l’existence. De ce fait, les choses et les gens prennent une importance sans cesse croissante à mes yeux. Ces petites choses et ces petites gens… La poésie ne leur est pas intrinsèque, elle se situe dans le regard qu’on leur porte.
Ainsi, je ne suis pas « dandy » par mode, je suis « dandy » parce que c’est votre façon de me lire.

mercredi 15 octobre 2008

Mignonne, allons voir si... Le café d'à côté sert encore !

Profite mignonne !

Puisque te voilà l'écrivaine inspirée,

Je te le dis, rien ne m'étonne,

L'écriture c'est la vie rêvée.

Ça coule comme de la sève

Ça roule comme des bosses,

Et s'il arrive que nos rêves,

Parfois tombent sur un os,

Il nous reste ce langage

Pour dialoguer encore,

Venu d'un autre âge

Nous indiquer le Nord.

Laisse-Toi guider

Par ton envie profonde,

Parcours les sentiers

Des cafés à la ronde.

Regarde les s'taper

Les p'tits noirs au comptoir,

Et vient nous raconter

Tes plus belles histoires ;

Celles d'un coeur qui saigne,

Qui sait raccommoder

Les accrocs qui s'imprègnent

A ton âme espérée.

Car sans elle c'est souci,

Je te le dis l'amie,

C'est dans ton verbe écrit

Que s'embellit la vie.

lundi 8 septembre 2008

Copiée Collée

Une Amélie-mélo branchée
Me fit cadeau d'une boutade,
Un matin calme, un soir d'été,
Ma mémoire est en débandade...

Mais des jolis mots griffonnés,
Dont je lus la folle escapade,
Je garde dans mes ports tout gais,
Mes morues d'Ulm en des brandades...

Alors pourquoi nous font rêver
Tes explosions de stars malades ?
Et tes novas inanimées,
Dans ce Paris en cavalcade ?

Elles sont faites pour durer,
De l'Etoile jusqu'au vieux stade,
Rue Pergolèse ou rue Duret,
Des perspectives en cascades...

Car t'es lutine et toujours fée,
Quartier latin, de tes tirades,
A rallumer, lame enflammée,
De ta baguette, quelque aubade.

La mienne sous mon bras, scellée,
Obscur objet de rigolade,
Et le pinard et le béret,
Font l'enchanteur de chansons fades.

Paris, c'que tout pour un baiser
Sur tes sourires adorables,
Pour qui tout l'monde se risquerait,
Paris s'en fout ! Paris s'ensable...

Et dans les temps qui vont passer,
Comme une couleur détachable,
Je voudrais voir dans le Marais,
Celle de nos amours palpables :

Faite de lettres, de billets,
Correspondances ineffables,
Amours ludiques et gonflées
De nos faux-airs irrespirables.

J'en garderai le goût salé,
Le caramel de nos palabres,
Et son arrièr'goût de brûlé,
Qui sous la langue est délectable.

De ta géné' copiée collée,
Celle de l'ère du portable,
Je vois des tas de pluies tomber,
Comme des crayons d'un cartable...

Comme ton ombre évaporée,
Tes traits de plume inimitables,
J'essaie bien de les ramasser...
C'est ma richesse véritable.

mardi 19 août 2008

L'après

On en connaît bien des après,
Des après-guerre où tout chantait,
Des baby-booms où tout sourit,
Faisant l'amour l'après-midi...
Après l'amour, la cigarette,
Après manger, la cigarette,
Café, vin rouge et ronds d'fumée,
Sur des balcons ensoleillés.
Des après-skis pour les enfants,
Bonhomm' de neige et noëls blancs,
Tous ces moments qu'on apprécie,
Dans les chaleurs d'après-minuits.
Mais l'après-match, quand on le joue,
Là, on se dit bien après coup,
Que peu importait après tout,
C'est bien le déluge après nous.
Vient alors le temps des afters,
Celui qui nous couche à pas d'heure,
L'après-rasage à ces réveils,
C'est pas du lait après-soleil.
On se croit la raison vivante,
Sortie du service après-vente,
Mais hors-délai, après la course,
On cherche encor l'cordon d'la bourse...
Et puis tant pis si le tort tue,
Puisqu'à la fin se substitue,
A des passés décomposeurs,
Un futur simple et ravageur.
Mais l'âme comme le temps change,
Et de voir passer les mésanges,
Quand l’une, un jour, vient se poser,
La lumière en est transformée.
C'est la loi de l'infinité,
Des jours qui passent, poids qu'on tait,
Mais de guerr' lasse il faut songer
A laisser place à la gaîté !

vendredi 2 mai 2008

La martingale

J'me suis mis aux grilles du Loto,
Mais pas bêt'ment !
Scientifiqu'ment !
Selon les matheux du chaos.

J'explor'le monde des numéros,
Avidement !
Passionnément !
Aventurier des temps zéros.

Je fais des listes et des topos,
Continuell'ment !
En m'appliquant !
Pour espérer toucher l'gros lot.

Je fais des calculs rigolos,
Des continents !
Des océans !
La martingal'c'est pour bientôt.

Y'a une présentatrice aux gros lolos,
C'est à l'écran !
De temps en temps !
Deux fois par s'maine, c'est son boulot.

Ell'parl'de chance et trouv'ça beau,
Je sais qu'ell'ment !
C'est bien du vent !
La martingal'c'est mon boulot.

Je s'rai très riche, c'est pour bientôt,
Tirag'suivant !
C'est imminent !
Pour emm'ner ma chérie au chaud.

Mais dans mon coeur il reste un mot,
Amoureus'ment !
Pour toi seul'ment !
Le mot AMOUR écrit en gros.

Le bonheur c'est comm'le Loto,
On met du temps !
Souvent perdants !
Cett'martingale il me la faut !

lundi 17 mars 2008

La Fée-line

Je fis, un jour, à une fée siérine,
Une fille faée, un rien féline.

Fine comme une aiguille, c'est un chat
Que le fil des jours mène au loin de moi.

A chat que fête, pour nos retrouvailles,
Mon chat, l'ange, est bien sûr que ce chat m'aille.

Vive et sauvage comme l'herbe folle,
L'herbe à chat, Elle dont le vent raffole...

De son regard qui fait le chat s'marrer,
De ses yeux d'outremer d'un bleu perçant,

Des vagues de sa blondeur, chat-marée,
Elle t'envoûte telle un chat-huant.

Mon coeur-chat vire vers ma belle enfant,
Dont les chats-mots traversent mon désert,

Et dont l'indépendance, si chat lent,
Si chat fouine, trouve, elle aussi, les vers...

Eh ! Toi.. Le garçon ! T'attends qu'elle te t'chatte ?
Chat ou pas chat, tu sais pas c'que tu rates !

Ma fée-line est dans son monde un peu froid,
Là-bas, Elle te vit, Elle, en beau chat...

Et voilà : Le destin, ma chatte, y est,
Ton papa retourne a son chat t'aimant.

L'effet, l'instant, le chat grinçant, qu'il cesse,
Comme un chat pelé pour t'offrir des messes.

Le petit pêcheur

Je pêche le vairon
Pieds nus dans l'Aveyron
Au piano des galets
J'vois mon bouchon danser.

Je pêche le mulet
Dans l'estuair' de l'Odet
Les rochers de l'estran
Colorent mes cinq ans.

Je pêche l'éperlan
Au bord de l'océan
Mon lancer-moulinet
Se moque des marées.

Du lac Pavin lever
Un omble chevalier
Dans mes rêves têtus
C'est déjà du vécu.

Je pêche aux petits rus
L'alose et le hotu
Je montre et je suis fier
De mon petit bestiaire.

Plus tard la truite hier
Pêchée dans la Truyère
Rejoindra le goujon
Pêché dans le Verdon.

Et guetter le saumon
Près de l'Aven Belon
Remontant l'embouchure
Des rivières futures.

De Loire le silure
Grand rêve qui perdure
J'irai puiser la faune
Du Rhône et de la Saône.

Plus tard comm' le grand Meaulne
J'irai pêcher dans l'Aulne
Taquiner le brochet
De vairons embrochés.

La tanche du Loiret
L'ablette de l'Allier
J'irai chercher dans l'Oise
Un reste de vandoises.

En attendant l'ardoise
D'une horloge sournoise
J'irai pêcher en Seine
Un reste de chevesnes.

J'irai sur le Goyen
Pour pêcher la sirène
Comm' mon papa jadis
En a eu fait son fils.

mercredi 12 mars 2008

Cabinet vacant

Clic ! Clac ! C’est le bruit !
Le verrou qui sonne…
Le ver ou le fruit,
La feuille d’automne
Où c’est qu’on s’essuie,
La cuvette étonne
Et tes tonnes s’enfuient
Et des rondes cartonnent…
L’évêché fermé, maison close…
Dans le secret des alcôves,
Ca sent pas toujours la rose,
Mais le vétiver au papier mauve,
Colle à ces petites pauses,
L’odeur de sainteté qui sauve !
Clic ! Clac ! On ouvre !
Qu’elle a l’air bébête !
Dans les gall’ries du Louvre,
Sur les toiles ou les toilettes,
C’est bien souvent qu’on trouve
Cet air de midinette.
Je change de métier : Vachier, pardon… Vacher !
A r’garder les troupeaux
R’garder les trains passer
Je m’ sentirai moins veau
Que près des cabinets,
Et de leurs mortes-eaux.
Pendant qu’à ça je pense,
Mademoiselle fière,
Pour sauver l’apparence,
Du vacant ministère,
Reprend la contenance
D’un lavabo de pierre.
La machine à dessous fait sa toilette à deux sous,
La chasse est ouverte,
En coule une eau toute verte.
La jeune fille alerte à l'air de se reconnaître,
Dans un portrait si dissout
Qu'emporteraient nos pissous :
Une fausse sceptique !

Le rateau

Qui marche sur ses dents,
Le prend en pleine tronche,
Car tel est l'instrument,
Qui souffle dans les bronches !
Le râteau me méduse !
Il est imprévisible,
Et des jeunesses s'usent,
Sous ses dents irascibles...
On croit tenir enfin,
L'objet de ses désirs,
Et l'outil de jardin,
Vous laisse les soupirs...
Parfois les ouvertures,
Sont un peu trop fermées,
Du coup, c'est pour conclure,
La porte sur le nez !
On dit les feuilles mortes,
Ramassées à la pelle,
Ben moi, c'est au râteau,
Qu'ell' pointent à l'appel !
Pourtant je dois l'admettre,
De mon côté aussi,
C'en sont des kilomètres,
Qu'aux autres j'ai servi...

lundi 10 mars 2008

Les petits riens

A Jean-Claude qui a su faire rimer
Le mot « retraite » avec « poète »,




Quelques photos dans un bouquin,
Ma mère et mes enfants en parchemin,
Ces océans de petits riens,
Mare nostrum, tu es si loin !


Les années passent comme les secondes,
Et l'heure d'hiver s'installe,
Bien loin des épouses fécondes,
Trop près de notre issue fatale.

Mais au bilan de ce chemin,
Il reste encor notre épilogue,
Parfois plus long qu'un jour sans fin,
Et plus riche qu'un monologue.


Quelques objets à quoi tenir,
Des montagnes de souvenirs,
Des années d'étés et de rires,
Des jours de pluie, de déplaisirs !


Surpeuplés de rétroviseurs,
Nous regardons le tachymètre,
Et nos vitesses au compteur,
Et s'ajoutent les kilomètres.

Mais sur nos autoradios,
Repasse encor cette musique,
Elle rappelle à nos vieux os,
La joie de vivre et l'Atlantique.


Dans le sourire des enfants,
Leur inconscience d'innocents,
Se lit ce résumé flagrant,
Ces petits riens, ces océans !

Les petits pas

Même en pointillé,
Je continue,
Je continue d'espérer
Que rien n'est perdu,
Ni le temps de l'été,
Ni le tain qui le tue,
Ni ses miroirs brisés
Pour lesquels on s'est tu,
Ni tes frôlements légers
Quand t'étais court vêtue,
Aucun moment n'est rêvé
Dès lors que tu l'as vécu,
Qu'à ce qui nous a séparé
Nous auront survécu,
Laisse donc aux marées
Le choix du reflux,
Laisse donc aux mariés
Le choix du refus,
Laisse-toi donc échouer
Entre mes bras tendus.

J'ai des cités corsaires
En infinies multitudes !
Des millions d'univers
Et nos incertitudes...
J'ai mon coeur tout offert
Et ma mauvaise habitude,
Je crois dur comme fer
A ta sollicitude...
Alors laissons-nous faire
Comme on laisse un prélude
Apporter un peu d'air
A la bête attitude,
A nos peurs, à nos pierres,
A nos remparts si rudes,
Que notre âme s'y perd,
Que nos passions exsudent.

Laissons-nous nous soigner
Comme d'un mal fini,
Laissons-nous nous aimer
De ces pas tous petits,
De ces pas pointillés,
De ces pizzicati
Que tu es venue semer
en jolie mélodie.
Nous avons nos passés,
Nos enfants ont grandi,
Nos jeunesses fanées
Nous laissent ce répit,
Pas si vieux mais blessés,
Nous croyons à la vie,
Laissons-nous l'écouter
Puisque tout est sursis...

dimanche 2 mars 2008

Je change de métier !

Je m'suis dit : Je change de métier !
Médecin des âmes, fatigué,
Je s'rai beaucoup plus heureux
En fabriquant des boites à meuh !
J'aime ce son mélancolique
Ce meuglement faible et tragique
Qui sort quand on met à l'envers
Cette boite de Camembert.
Et cette image si jolie,
Qu'elle hante mêm' toutes mes nuits,
Ce bovin sur l'herbe verte alangui,
Autour d'une boite en fer blanchi...
C'est une gageure de concevoir
Cette poésie, cette oeuvre d'art !
Il faut méticuleusement
Percer les trous du bruit sortant...
Puis avec un diapason,
Jauger la qualité du son :
Pour chaque boite le LA doit être atteint,
Sinon poubelle c'est son destin...
Ensuite il faut sereinement
Coller l'image en la tournant
Autour du joli récipient
De bruit d'alpages, de bruit de champs...
Fin prête alors, pour finir
Chez un marchand de souvenirs,
La boite à meuh fera sourire
Les minots qui vont l'acquérir !
Médecin des âmes, il en a marre
Des rimes cruelles, des mots barbares
Il a comprit que pour soigner,
Il vallait mieux fair'rigoler !

samedi 1 mars 2008

La fée qu'a la bosse !

La jolie fée qui s'est cognée !
Pas de fessée qu'elle n'ait eu...
En retombant dessus son nez !
Pas de faits laids qu'elle n'ait tu...

Je hais ce fauteuil aux bras nus,
Qu’il faut en manchot transformer,
Tout le mobilier malotru,
Qui des fées, les cheveux peignés,
Fait des raies souvent défendues...

Ma jolie fée qu’est sur le cul !
Du joli bleu qu'elle s'est fait,
J'aimerais tant souffler dessus,
Comme un accent au front blessé...

Son sourcil a l'air incliné !
Mais, dis ! Fée ramant dans le blé,
Dans la semoule ou dans l'oeuf crû,
Ainsi, avec ton oeil poché,

Tu pourrais nous faire un menu...
La jolie fée dort qu'à moitié !
La jolie fée debout tient plus...
Ell' fait des rations pour manger !

Mais fées-cul-lent, c'est bien connu...
Je la sais, là, se rebiffer !
Ma fée aux dalles va manger,
Et d'un festin si bien repue,

Puisque les ail' ne pouss' qu'aux fées,
S'en ira dormir dans les nues...

Le poète et la fleuriste

Y'a un p'tit poète
Qui pèse pas bien lourd,
Dont les pauvres textes
Sont remplis d'amour,
Ne sont qu'un prétexte
A passer les jours.
Y'a une p'tite fleuriste,
Belle com'le jour,
Avec un coeur triste
A pleurer toujours,
Douée comme une artiste,
Blessée dans sa tour.
Un jour le p'tit poète a rencontré la p'tite fleuriste,
Ils se sont souri, se sont pris la main puis se sont dit :
"Toi, le p'tit poète, remet dans mon coeur, un air fantaisiste !"
"Toi la p'tite fleuriste, remet donc des fleurs, dans ma poésie !"
Y'a un p'tit poète
Qui sait qu'elle existe,
Qu'elle est bientôt prête,
Sa jolie fleuriste,
Que c'est jour de fête,
Pourvu qu'il insiste !