jeudi 5 novembre 2009

M est Moi





Quand je m'y accroche à la lettre,
à la putain de mandibule
qui m'est Rien à défaut de l'Être,
je ponds des versets et des bulles !

La maladie de l'écrit s'attrape
en postillons de mort restante,
en alexandrins de satrapes,
en Samarcandes sans patentes !

Je crie sur un ring comme on boxe,
à coups de poings, à coups de grappes
fleuries de mots dont je m'intox'
avec ma gueule en sac de frappe !

Je suis ptérodactylographe :
mes L sont des Liens écorchés
aux gouffres de mes paragraphes,
et de mes cordes cravachées.

Mais je m'envole au firmament
de tant d'étoiles scapulaires
que même en tant qu'infirme amant,
j'en vendange un muscat polaire !

Papier glacial ! Décalotté !
En mal d'aurores boréales,
il colle à mes déculottées,
à ma galère, à nos réales...

Faut-il crever des résonances ?
Percer les caisses de guitare ?
Estafiler les assonances ?
Ou ravauder toutes nos tares ?

M est Moi, et P est épais...
Pourquoi faut-il avoir des lettres ?
M est Moi, M est Moi, siouplait !
J'en banderai mes arbalettres !

M est Moi, et P est Pelé...
Couronnons le roi des fous d'bol !
M est Moi, M est Moi, fêlé :
Laissez aux cloches leur obole !

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