lundi 28 septembre 2009

L'écrivain vain

L'écrivain vain violait vos lus
de pauvres rimes révolues,
de vers véreux virant au vert
qu'en vérité revêt calvaire.

Car, vu vos vœux, l'écrivain vain
qui évolue vers le divin,
ou vers l'enfer qu'en vaut l'envers,
voulait la vie qu'on vole en vers.

Que dévolues, vinrent des voies
(qui dévaluent de vive voix
la valeur vouivre de la verve)
valut qu'il vit là qu'on l'énerve...

Viride en volve de vulvaire*,
l'écrit vient vendre un vieux dévers,
et les violents vides vocaux,
l'évident voleur évoque haut.

Villon l'avait, le verbe d'or
et les levures carnivores,
lui le vilain vêlant d'hivers
sous des violons velus de vair.

L'écrivain vain c'est Gulliver,
levant le vin, levant le verre,
devant le vent, devant l'ivoire
des vies d'avant dont va l'avoir !

De le valve au vaisseau-lavoir,
(dévidée du vrai de la voir),
l'écrivain vain vient l'enlever
de l'ivraie dont il va lever.



* Afin de lever toute ambiguité, La "vulvaire" est une plante des décombres...
http://www.tela-botanica.org/eflore/BDNFF/derniere_version/nn/16937


2 commentaires:

Philippe a dit…

On pourrait en faire une chanson, façon Bobby Lapointe non?

a+

Michel P a dit…

Je l'ai écrite effectivement dans cet esprit ! :)