dimanche 6 septembre 2009

La ballade des demoiselles du temps jadis



Clin d'oeil à mon maître, François Villon,



Je ne ferai pas liste ici
de pécheurs ni de pécheresses,
mais il n'y a, parlant de lit,
pas que les listes que l'on dresse...

Et des images que l'on traîne,
que reste-t-il sans leurs mamelles,
tant d'une bergère lorraine
que de sa vraie fausse jumelle ?

Regards d'une métisse ancienne,
d'une petite naufrageuse,
baisers de blonde vénitienne,
pulpeux azurs, voies hasardeuses...

Et l'amour continue sa route,
on ne revit pas pour autant,
non, rien n'empêche les déroutes,
Mais où sont les vierges d'antan ?

D'ex-amantes qu'il me souvienne,
ma mémoire affronte le temps,
pour elles que ces mots contiennent,
tout heureux d'y être en chantant,
suis-je mort avant que ne vienne
l'heure des derniers sacrements ?
Suis-je mort avant que ne vienne
l'heure des derniers sacrements ?

J'ai fait de fée de feu foncé
l'oubli de brune aux yeux d'hier,
de vraie phocéenne, enfoncé
le clou de belle ferronnière,

m'offrant ma grêle de rousseur,
j'ai aussi vu le rayon vert,
des cieux noisettes à toute heure,
et des hôtesses éphémères.

S'il faut chercher l'élue divine
ou quelque autre dame à la rose,
une métisse émue câline,
l'obscure amie des chambres closes,

mieux vaut regarder vers demain,
non sans s'interroger vraiment,
sur ce qu'il reste de ces mains
s'étant serrées sur leurs serments...

D'ex-amantes qu'il me souvienne,
ma mémoire affronte le temps,
pour elles que ces mots contiennent,
tout heureux d'y être en chantant,
suis-je mort avant que ne vienne
l'heure des derniers sacrements ?
Suis-je mort avant que ne vienne
l'heure des derniers sacrements ?

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