samedi 5 septembre 2009

L'insuffisance


La suffisance, amie,
N'est pas d'en dire l'impatience !
Mais de ce même dit,
Juger en toute âme et conscience...

Quant à l'insuffisance,
Elle n'est, de tristes oublis,
Qu'un brin de préférence
Qui nous éloigne de la vie !

Les petites lumières
Dont nous foisonnons à l'envie
Nos si tristes chaumières,
Fourmillent d'huile et de lavis...

Et les petits espoirs,
tels des bateaux qui font la roue,
se font bateaux-lavoirs,
Bateaux battus que le temps roue.

Une petite fille...
Des déserts nus de solitude...
Les feux de ces pupilles
Effarent les corps les plus rudes !

Se tendent cordes raides,
Pour que de fous équilibristes
tentent encore un raid
Sur quelques partitions autistes...

Pourtant la vie avance
Et les minutes font émaux,
Émasculant la suffisance
Et laissant place aux mots.

1 commentaire:

Philippe a dit…

et avec de petits mots on fait de grands textes